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Violation temporaire de la clause de non-concurrence et droit à contrepartie financière

 

Dans une décision de 2003, la Cour de cassation avait jugé qu’un salarié qui, les premiers temps suivant la rupture de son contrat de travail, respectait sa clause de non-concurrence, mais plus tard la violait en s’engageant dans une entreprise concurrente, avait droit à la contrepartie financière au titre de la période pendant laquelle il avait respecté l’interdiction de non-concurrence (Cass. soc., 18 févr. 2003, n°01-40.194 D).

 

Dans l’affaire ayant donné lieu à l’arrêt de la Cour de cassation du 24 janvier 2024, la chronologie était inversée : quelques semaines après la rupture de son contrat de travail, un salarié avait violé la clause de non-concurrence stipulée dans son contrat de travail en entrant temporairement au service d’une entreprise concurrente ; son contrat de travail dans la deuxième entreprise (concurrente) avait ensuite été rompu, et ce avant l’échéance de la clause de non-concurrence qui le liait encore à la première entreprise.

 

La Cour de cassation a décidé que le salarié devait perdre définitivement son droit à la contrepartie financière : même si ultérieurement le salarié respectait à nouveau l’interdiction de non-concurrence avant l’échéance de la clause, l’employeur n’avait pas à reprendre le versement de la contrepartie.

 

Il s’agit d’une confirmation de la jurisprudence de la Cour dégagée en 1993 (Cass. soc., 31 mars 1993, n°88-43.820 P) et déjà rappelée depuis.

 

 

Cass. soc., 24 janv. 2024, n° 22-20.926 FB

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